Image du Blog mariecha.centerblog.net
Source : mariecha.centerblog.net sur centerblog.
              Balades ici et là-bas

                                       Matmata                                                                    

       
  
                                                                                                   Image du Blog mariecha.centerblog.net
                                          Météo à Matmata                                                                                                         Trajet

    Après avoir traversé Djerba nous prenons le bac à Ajim pour débarquer Jorf.

    De là nous prenons la C116 jusqu'à Arram puis la direction de Tounine.

Que ne fut pas notre surprise en voyant ce genre de "station service"... Je comprends mieux la recommandation du loueur de voiture : "surtout prenez de l'essence que dans les stations de marque".
    Il est évident que j'installerai un préfiltre gaz-oil sur le 4x4 quand je reviendrai.
 
    Le paysage est déjà très aride à partir de Tounine, le dépaysement est là ! Nous continuons cette petite route jusqu'à Matmata Nouvelle où nous faisons quelques achats pour grignoter. Nous descendons vers le sud par la C107, route large et bien entretenue.
    Arrivé à Matmata, nous sommes abordés par des jeunes gens en mobylette qui nous proposent, tout en roulant à côté de nous, de nous faire visiter le village. Il est préférable d'éviter d'accepter leur service. Il existe un office du tourisme où un homme d'un certain age est là pour vous donner bien des informations sur ce lieu et vous emmener le découvrir.

   Matmata (gouvernorat de Gabès) à 500 m d'altitude est entouré de petites collines désertiques.
    Ca fait 3 ans qu'il n'a pas plu... !
    Son type d'habitat créé par les Berbères date de plusieurs siècles.
  L'habitation troglodyte se trouve autour d'un cratère de plusieurs mètres de profondeur formant ainsi une cour intérieure. On y accède par un tunnel latéral. Donnant sur cet espace les pièces enterrées gardent une fraîcheur contrastant avec la température extérieure. Notre guide, tout en nous racontant qu'il a fait la guerre au coté des Français et reste bien amère quant à la reconnaissance du gouvernement français..., nous emmène visiter une habitation occupée.
   Une femme et sa fille de 12 ans nous accueillent. Pratiquement aucun meuble, dans les chambres, juste un matelas avec une lampe pendant au bout d'un fil accroché au plafond. Je n'ai fait aucune photo, gêné d'entrer dans cette intimité, l'impression d'être voyeur. Je sais que ces visites permettent d’améliorer l'ordinaire de ces familles. La rentrée scolaire devant avoir lieu une semaine plus tard, la poignée de stylo que je leur ai donnée avait bien plus de valeur que quelques Dinars.
 
   Après une promenade dans le village nous sommes partis à la recherche de notre hôtel : Diar El Barbar (33°32'53.89"N -   9°56'59.55"E)
    Il y a en tout et pour tout 6 clients pour 165 chambres... Un panneau nous indique que la baignade est interdite dans la piscine, dommage. Dans la chambre impossible d'avoir de l'eau chaude. Le décor des chambres et les cours intérieures sont reposants.

    Le lendemain nous partons pour une visite de la région.
   

    Nous partons vers le sud par la C104 en direction de Toujane. A environs 9km nous continuons tout droit au rond point pour se rendre à Techine. Après avoir tourné dans les rues nous trouvons enfin la route qui part sur Ksar Hallouf. En fait c'est une piste en générale très roulante. Attention toute fois à quelques pierres et petites marches.

Arrivé à un carrefour (33°26'32.84"N - 10° 2'25.46"E) où il y a une grosse borne en béton nous tournons à droite en direction de Bani Kheddache.


    Nous continuons sur cette piste à une moyenne de 45 km/h jusqu'à une patte d'oie (33°22'21.50"N -  10° 2'30.17"E) que je n'avais pas repérée lors de la préparation du trajet ! N'ayant pas de GPS, il y a dilemme... à droite... ou à gauche ? Vue le nombre de trace... (il n'y a que celles de notre voiture) on ne peut pas dire laquelle des deux prendre.

     Les dés sont jetés, nous partons à droite.

Nous entrons dans une vallée très large et plate, bordée par une petite barre rocheuse de chaque côté.  Que du cailloux et du sable ! Mais que c'est beau. Nous sommes seuls. Enfin presque. Nous aurions pu passer à coté sans les voir tellement ils se confondent avec le paysage : un troupeau de moutons et de chèvres et deux enfants qui les gardent. Nous continuons mais je m'inquiète. La piste plonge dans un oued asséché. Le terrain devient beaucoup plus difficile pour une voiture de tourisme. En douceur je passe. Par rapport à la distance parcourue, nous aurions du arriver dans un hameau de 4 ou 5 maisons. Et là, point d'habitation à l'horizon.
    Demi tour et nous repassons l'oued, pas évident dans ce sens car il faut remonter sur la berge. Nous arrivons à la hauteur du troupeau et nous nous arrêtons pour demander des renseignements aux deux enfants. Ils ne parlent pas français et apparemment ne savent pas lire ma carte "routière".
    Ben nous v'la bien ! Je dis où je veux aller mais je pense que ma prononciation des noms de bled n'est pas parfaite. On finit par plus ou moins se comprendre.
    Nous faisons de nouveau demi tour, nous repassons l'oued, et nous arrivons sur un carrefour de pistes. Et là je m'aperçois que je n'ai pas vraiment compris les explications plus gestuelles qu'autre chose de notre berger. D'après l'heure, la position du soleil et notre carte, je me dis qu'il faut tourner à gauche. C'est parti. Nous arrivons sur un autre oued asséché.
Rappel : il n'a pas plu depuis 3 ans.
    De l'autre côté de l'oued pas de piste, pas de trace. Nous descendons dans l'oued et partons sur la gauche pour respecter le cap supposé. (voir la carte ci-dessus)
    Concentration pour éviter les pierres et les trous. Nous roulons ainsi pendant 3 à 4 km et je repère des traces sur la berge de droite. Nous sortons de ce serpent rocailleux et suivons les traces. D'un seul coup une crevasse pas très large mais profonde. Pas question de l'attaquer de face sous peine d'arracher l'avant de la voiture et de rester planté. Nous la prenons de biais, en douceur, la voiture plonge, l'avant racle un peu, puis les roues avant gauche et arrière droite sont dans le vide. Juste ce qu'il faut d'élan, les 4 roues touchent le sol, l'arrière passe, c'est bon !
    Ouf ! et re-ouf !
    De nouveau une piste roulante et nous rejoignons la route goudronnée exactement où je l'avais prévu lors de la préparation du trajet.
    Elle est pas belle la vie ?

    Nous arrivons à Ksar Hallouf, petit village en bas sur la gauche et le Ksar en haut, sur la droite. Nous montons la route à droite, raide et peu carrossable. Nous visitons à pied, personne, vue sur un paysage aride. Nous sommes invités à manger chez le "gardien" du ksar mais il est déjà tard, alors nous reprenons la route pour Zmerten. De là, j'avais prévu de rejoindre Toujane par la piste mais impossible sans un 4x4. Tant pis, demi-tour, Toujane, çà sera par le route goudronnée.


 


    Toujane est encaissé dans un vallon étroit bordé de falaises rocheuses.
Sur le bord de la route par laquelle nous arrivons, nous sommes accueillis par un grand nombre de marchands de tapis. Un moulin à huile est proposé à la visite. Nous avons fait le tour de Toujane en prenant la route de Tounine puis nous sommes remontés sur Matmata. Nous avons continué jusqu'à Tamezret et Taoujout où il était impossible d'aller plus loin.

    Retour à l'hôtel.
 

    Demain nous quitterons Matmata pour Tozeur

    Pour plus de photos n'hésitez pas à consulter la page photos.
 


   Il est interdit de télécharger, copier ou se servir des photos figurant sur ce site sans avoir une autorisation écrite (courriel) de son auteur. La demande d'autorisation doit se faire par écrit en précisant l'utilisation envisagée des photos (utiliser le formulaire de contact en page d'accueil). Les trajets sont libres d'utilisation sauf avis contraire.
 
 



Créer un site
Créer un site